lundi 17 décembre 2012

Zermati VS Mes vieilles habitudes



Mon corps et moi avons toujours été plus ou moins fâchés. Même quand mon poids se situait dans la dizaine des 50. Je vous épargne l’historique de mon IMC, mais pour résumer, je suis passée en deux ans de « Les deux pieds dans mon 42 » à « un peu à l’étroit dans mon 38 », je me situe aujourd’hui aux alentours de « Jolie, ni grosse ni mince, et j’te pécho quand je veux tellement  je me sens SWAG ».

En revanche, si mon corps et moi sommes définitivement redevenus copain (grâce, entre autres, à la course à pied) je garde un comportement alimentaire chaotique. Dans mon estomac, c’est le Zara de la Défense un samedi après-midi de soldes. Et quand j’angoisse, je peux passer la journée entière avec quelque chose dans la bouche (vos gueules).

Cet été, j’ai entendu parler de la Méthode Zermati. Je m’étais livrée aux expériences alimentaires de sa méthode, mais j’étais encore trop fragile (paye ta rupture) pour modifier durablement mon alimentation. La bouffe me servant encore trop d’exutoire.

Nous voici en décembre. J’aime mon corps tel qu’il est, j’ai une vie particulièrement stimulante mais stable, mon célibat ne me pèse pas, et deux ans de sport m’ont apporté un certain équilibre (et des fesses fermes et moelleuses à la fois). C’est donc le moment idéal pour m’attaquer à un de mes  derniers soucis : Mon rapport à la nourriture.  

Me regardez pas comme ça.  Ça fait quatre ans que vous me voyez résoudre une à une mes névroses.

La méthode Zermati n’est pas un régime. J’insiste pour celle qui décideraient de s’y mettre demain en se rêvant en taille 36 (ou, du coup ça fait pas rêver). C’est une sorte d’apprentissage alimentaire, basée sur l’écoute de son corps et de ses sensations. Je l’ai jugée salutaire me concernant parce que la nourriture a toujours été mon doudou. A 10 ans déjà, j’étais lucide sur le fait que je mangeais beaucoup dans les moments de mal-être. Mais aujourd’hui, mal être il n’y a plus.

Je vous invite fortement à vous renseigner sur sa méthode. Mais je vais vous la résumer en cinq points :

-Faire le deuil d’un « objectif poids » : Le corps est génétiquement programmé pour peser un certain poids, et lui en imposer un autre basé sur les canons de beauté en vigueur est d’une violence inouïe, et c’est combattre sa propre nature. J’ai fait le deuil de mes 50 kilos depuis un moment.

-Ne manger que quand on a faim : Cela implique de sauter des repas si l’on n’a pas faim et de manger entre les repas si l’on a faim. Socialement chiant, mais il parait que le corps se régule rapidement.

-S’interroger sur ses envies avant de manger : Selon le Docteur Zermati, si l’on écoute son corps, il nous dirige spontanément vers ce qui est bon pour nous. Mouais, j’sais pas. On parle d’une fille qui trie systématiquement ce qui est vert dans son assiette, là….

-S’arrêter de manger quand on arrive à satiété : Alors attention : La satiété n’est pas la sensation de ventre plein, mais le moment ou les papilles gustatives ne renvoient plus de signaux de plaisir. Il faut un léger entrainement pour la détecter. Pour y parvenir, il faut manger doucement, se concentrer sur chaque bouchée (ce qui implique de ne rien faire d’autre en même temps)

 -Ne pas s’auto fouetter en cas d’excès alimentaire : Un repas de Noel ? Une mauvaise nouvelle ? Un anniversaire ? Un buffet à volonté ? Qu’importe. On se fait plaisir et on n’attend d’avoir faim (ventre qui gargouille et légère fatigue) pour re-manger. Et si ça implique de sauter une journée de repas… On saute une journée de repas.

Pour ma part j’ai tendance à chercher le confort dans la nourriture, mais je me sens aujourd’hui assez stable émotionnellement pour arrêter de le faire. Pour certains « Zermatteurs » en revanche cette méthode devra s’accompagner d’une thérapie. Car un trouble alimentaire est bien souvent un symptôme et cache un problème plus profond.

 Et cette semaine, j’ai zermatté sa mère...

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